Le Vendée Globe est aujourd’hui la plus grande course de voile autour du monde. Organisée tous les quatre ans, cette course a la particularité de s’effectuer en solitaire, sans escale et sans assistance.
La 9ème édition du Vendée Globe s’élancera des Sables d’Olonne ce dimanche 8 novembre 2020, à huis clos.
Cette année, trente-trois participants seront représentés par neuf nationalités dont vingt-sept hommes et six femmes. C’est un record ! Lors de la première édition en 1989, ils étaient treize participants.
Le Vendée Globe est une course difficile où les coureurs doivent au minimum parcourir 21 638 milles, ce qui correspond à 40 075 kilomètres. Mais la distance parcourue est généralement plus importante car les skippers doivent en permanence jouer avec les conditions météorologiques.
L’histoire du Vendée Globe
Le Vendée Globe est né en 1989 où treize marins ont pris le départ. Ce tour du monde aura duré plus de trois mois. Sept skippers auront réussi cette course sans escale et seront rentrés aux Sables d’Olonne. Parmi eux, on peut retrouver le créateur de cette course Philippe Jeantot, mais également Titouan Lamazou qui est arrivé premier ou encore Loïck Peyron.
Depuis les huit dernières éditions, 89 skippers sur 167 ont réussi à franchir la ligne d’arrivée. Ce chiffre prouve l’extrême difficulté de cette course. Des avaries viennent également perturbées la course, notamment la casse liée aux OFNI ou aux cétacés. Pour cette édition, certains skippers disposeront d’avancées technologiques. OSCAR alerte lorsqu’il identifie des formes en surface ou des contrastes de températures et Whale Shield émet un ultrason qui écarte les cétacés. Munies d’intelligence artificielle, ces innovations sont en plein développement !
En 2017, Armel Le Cléac’h boucle le tour du monde et obtient le record en 74 jours, 3 heures 35 minutes et 46 secondes ! Michel Desjoyeaux est le seul marin à avoir gagné deux fois cette course.
Différents profils d’IMOCA
Depuis la création de cette course en 1989, les bateaux du Vendée Globe mesurent tous 60 pieds (18,28 m).
Les IMOCA sont devenus surpuissants depuis l’apparition des foils dernière génération : ils permettent de gagner en performance. Ils sont aussi considérés comme la F1 des océans.
Pour cette 9ème édition, on retrouve huit bateaux neufs au départ de cette édition. Ils sont tous dotés de foils dont la forme varie. Certains skippers de bateaux plus anciens en ont également intégré. On retrouve DMG Mori qui est le sister ship de Charal mais également Corum et Arkea Paprec avec Sébastien Simon. Malgré ces ressemblances, certains détails changent. Les différents profils d’IMOCA vont amener à des différentes performances que l’on pourra très bientôt apercevoir sur le Vendée Globe !
NOUVELLE TECHNOLOGIES à BORD
Cette course ayant lieu tous les quatre ans, des évolutions voient le jour entre les différentes éditions. On remarque tout d’abord une augmentation des accessoires électroniques. Ces innovations permettent d’accroître les performances des skippers. Le but est également de les aider durant leur tour du monde avec notamment plus de sécurité à bord des navires.
De nombreuses entreprises sont attentives aux nouvelles technologies des bateaux de course pour permettre de proposer des produits performants.
Cette année, le skipper Alex THOMSON a opté pour des sentinelles disposées le long de la coque et du mât. Ces caméras l’informeront en temps réel et elles lui permettront de rester abrité dans son cockpit. L’intelligence artificielle fait aussi son apparition dans son habitacle. L’explication en image :
Alex THOMSON – Nouvelles technologies, voilier Hugo BOSS
L’ECologie et la performance : possible ?
Les voiliers naviguent autour du globe, poussés par le vent. Mais ils sont construits principalement en carbone, ce qui a des répercussions négatives sur l’environnement. Certaines entreprises utilisent déjà des matériaux plus respectueux pour notre planète afin de construire les navires : résine biosourcée ou fibres naturelles. La production de déchets étant assez importante, de nombreux chantiers recyclent leurs chutes. Dream Racer Boats opte pour le upcycling, c’est-à-dire que la vie d’objet est prolongée en créant des objets de designs. Karbon Creation fait des bracelets originaux en récupérant les chutes de carbone des IMOCA par exemple !
La durabilité des voiliers est également une question primordiale pour l’impact environnemental. Mais on retrouve des entreprises qui permettent de donner une seconde de vie aux bateaux !!
Bon vent à tous les skippers !!