Le design circulaire s’inscrit dans une démarche durable et dans un respect de l’environnement. En agencement intérieur, il est étudié par plusieurs organisations qui font des constats. Comment sont produits nos meubles? De quoi sont-ils composés? Quelles seraient les solutions pour avoir une démarche plus responsable tout en limitant les déchets?
Dynamique d’économie verte
Chez Dream Racer Boats, nous sommes dans cette dynamique d’économie verte en cherchant à utiliser des matériaux propres qui peuvent être recyclés. En règle générale, dans le nautisme, c’est le composite qui est principalement utilisé. Le composite est un alliage de plusieurs matières différentes, comme de la fibre de verre et de la résine.
Il détient de nombreux avantages comme sa légèreté et sa haute performance mécanique, de plus il dispose d’une excellente résistance aux agressions extérieures. Cependant, lors de sa mise en œuvre, par contact, par projection ou par infusion, de la matière est souvent gaspillée. Cette mise en œuvre provoque également des dégagements de vapeur, utilise des consommables comme des tuyaux ou des bâches. C’est pourquoi, de part ses diverses compositions et son exécution, le recyclage du composite est complexe. Il est donc nécessaire aujourd’hui de particulièrement faire attention au futur de ces matériaux.
En quoi consiste le design circulaire ?
Le principe de cette économie est d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources, de réduire l’impact sur l’environnement et de développer le bien être des consommateurs. Respecter la boucle de l’auto alimentation : un produit ou un meuble ne se jette plus, il a plusieurs vies. La matière est sans cesse réutilisée. Ainsi, nous avons moins de déchets, et nous faisons des économies.
Ce design circulaire est également intéressant pour la longévité du produit, la récupération des matériaux, mais permet aussi de réutiliser des produits dans de nouvelles utilisations à but innovant. L’intérêt est de stopper cette économie linéaire de fabrication, production, consommation, déchet. L’impact serait plus positif sur l’économie, et la durée du produit serait optimisée. De plus, l’utilisation des matières premières renouvelables pour produire des produits chimiques est un enjeu majeur. Il devient donc important de valoriser la biomasse (sucre, huiles végétales…) pour faire des productions plus propres n’utilisant pas de matières premières fossiles. Dans cette démarche, nous travaillons sur la mise en application de matériau thermoformable réalisé à partir d’une âme en liège et d’un renfort en fibre de lin.
« rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Lavoisier
Quels matériaux pour demain ?
Pour être vraiment vert, le matériau doit répondre à plusieurs critères. Sa matière première ne doit pas participer à la destruction de l’environnement. Le matériau doit avoir un faible impact énergétique. Et la seconde vie du matériau doit avoir été réfléchie en amont. C’est le cas du KRION®, surface solide de nouvelle génération, composé de deux tiers de minéraux naturels : c’est un matériau 100% recyclable.
Par ailleurs, le fabricant de mousse Armacell, met au point une mousse technique à base de PET recyclé issu d’emballages, notamment des bouteilles. Déjà fortement utilisée dans le domaine des transports, et notamment de la construction navale. Cette mousse a un fort potentiel de recyclage.
En outre, la mousse polyuréthanne est parfois composée de matériaux vierges et de poudre. Cette poudre est obtenue en broyant des déchets suite aux coupes industrielles. La matière n’est donc pas gâchée. Elle est recyclée pour obtenir un nouveau matériau. Tel que des panneaux et des profilés de haute densité pour remplacer des panneaux de particules bois.
En aménagement intérieur, nous pouvons citer par exemple, les recherches d’un professeur américain de l’eco-cuir, Richard Wool. En associant des matières naturelles comme du coton ou du lin avec du maïs, ou du soja et des huiles végétales. On obtient une texture très équivalente au cuir animal. Ce cuir végétal est biodégradable et résistant à l’eau. Il n’est pas encore commercialisé car les recherches datent de 2014, cependant les marques de sport comme Adidas ou Nike seraient intéressés par le développement de ce matériau éco-responsable.
Comment s’y prendre ?
Dans l’idéal, il faudrait utiliser ce qu’on appelle le procédé propre. Celui-ci consiste à développer une production diffusant le moins possible de vapeur, produisant un minimum de déchets non valorisables, et optimisant la consommation des ressources naturelles. Ce développement est possible en collaborant avec des spécialistes de l’environnement qui analysent le cycle de vie des produits finaux et analysent le milieu industriel. Il est donc possible de fabriquer des matériaux issus des filières végétales et animales : ce sont les matériaux biosourcés (ouate de cellulose, plume de canard, laine de mouton). Les applications sont multiples. Mais ces matériaux sont principalement utilisés pour les structures, l’isolation, ou encore comme matériaux composites. L’autre enjeu est de limiter le gaspillage lors de la fabrication d’éléments. Il faut le minimiser et se servir de ces chutes pour créer d’autres éléments.
La stratégie de notre entreprise est donc de veiller à ce que les fabrications soient propres. Et qu’elles s’inscrivent dans le cradle to cradle. Réduire les déchets, recycler les matériaux dans un circuit fermé et avoir un impact positif sur l’économie. Nous sommes attentifs à la mise en place, dans nos déploiements, d’un juste équilibre entre les bonnes méthodes d’exploitation et cet éco-conception.